Pour la seconde édition du Festival à Payra-sur-l'Hers, Ascidiacea s'est à nouveau associé avec les équipes de conception scénique de l'Astrolab pour proposer un espace hors-norme dédié à la fête et à la multitude des arts performatifs... en parfaite alliance avec le site naturel de l'événement.

Au creux des plaines du terroir occitan, entre les forêts de chêne et les courbes suaves des collines aux teintes rousses, Bérénice porte un regard impénétrable sur la colonie d'agitateurs bercés d'amour et de musiques électroniques qui se fait appelé l'Atom.

Après des années de teuf plus ou moins clandestines, plus ou moins intimistes, le crew de l'association Astrolab a fait mué ses ambitions, sans que cet élan n'en déracine leurs attaches premières : le sud, les gens, des artistes éclectiques et la conquête électrisante d'un état rêvé de la fête où l'audace et l'ingéniosité, la curiosité et l'empathie, le décloisonnement et le respect forment les strates orbitales d'un noyau commun. Ici, l'atome à perdu son "e" final, il est récupéré ailleurs, logé partout, pour conjuguer Extase des sens et Électronique des arts.

Si les relations entre Atom et Ascidiacea sont déjà historiques, car cette histoire poursuit chaque année sa croissance depuis la naissance - il y a deux ans - du festival, c'est aussi parce que notre association fut d'emblée pensée comme la symbiose de nos diverses expériences et visions de l'univers de la fête, des arts et de l'expérience du public au coeur de ces deux-là.

Comme une jeune pousse sauvage, voyant arriver son second été, nous nous sommes pris d'une poussée de grandeur, pour espérer culminer au dessus des blés et voir apparaître la ligne d'un nouvel horizon créatif.

Cette scénographie grand-format est le témoin éphémère d'un jeu où chacun.e repoussa les limites d'une entreprise bâtie sur les ressources et l'intelligence collective . Naturellement, c'est en alliant la multitude de nos moyens de compositions scéniques avec les ressources composites - entre prêt, récup et réemploi - de nos environnements proches (urbains, amicaux, associatifs) que la forme finale de la scène principale du festival pris corps à l'orée des bois et des champs. Là où le vide superbe du paysage donnait le jour son allure pittoresque et terrestre au site hors du temps des prés de St Henri, Bérénice mua la nuit en un terrain onirique aux formes d'ombres mouvantes et d'appels de créatures surréalistes.


Quelques détails de la scénographie :

Mediums et matériaux :
- LEDs, vidéo-mapping, lumières automatiques et Laser
- Fond de scène, parcelles latérales et DJ booth type alvéolaires en carton recyclé
- structure physique en forme de grand squelette de baleine en bois

Régie centralisée et animations live / audioréactif

Photographies :
- Adrien Penpenic
- Olivia
- Marine Kervizic
- Antonin Baron