Coproduite par la Supérette et le Collectif Ascidiacea à l'occasion de l'édition 2018 du Supervue Festival, l'exposition les Sentiers de l'I-Voir propose au public d'aller tant à la rencontre d'oeuvres originales que de leurs créatrices et créateurs, nombreux/se à s'être rendu présent.es pour l'occasion.

Réunion d’artistes belges et internationaux, le parcours artistique de l’I-Voir s’est donné comme ambition d’exposer une génération de jeunes créatrices et créateurs faisant des media numériques et audiovisuels leur terrain d’exploration poétique. De la vidéo à l’image de synthèse, du film à l’algorithme, chacun.e des participant.e.s s’est saisi de ces outils de composition et impulse au travers de sa création un signal singulier au milieu du paysage brouillé des mass-media et des politiques industrielles qui gadgétisent ou fantasment notre rapport collectif aux technologies digitales.

Décidés à défaire l’image digitale de son piédestal écranique et de la sortir de l’économie publicitaire qui règne sur notre rapport aux « vues » et au visible, l’I-Voir est un écrin pour les expérimentations locales et actuelles des pratiques conscientes de l’image. Elle se présente alors comme le tableau noir d’une époque, la nôtre, se réinventant à un rythme sans précédent. L’image, mutante, est devenue physique et cinétique, sensitive et latente, fragmentée, brute et poétiquement contestataire. Toutes ces forces créatives et expressives enfouies dans les potentiels du « voir » nous ont conduits, résolument, à nous pencher plus près de cet instrument en pleine transformation – l’image – et de ce langage – le visible - autour duquel nos sociétés se construisent et se structurent.

Les Sentiers de l’I-Voir indiquent, enfin, le besoin d’une reconquête collective de ce terrain sensible et imaginaire sur lequel l’aura des images rayonne.

Exposition, rencontres, projections, débats d'idées et d'impressions se mêleront ainsi en un même espace, en contre-point des lives et scènes musicales du festival. Nous vous présentons ci-dessous les différents univers et artistes investis dans ce projet collectif :

Thomas Collet, pour son installation "Homme Numérique".

Nikita Diakur, avec le film "Ugly".

Le Collectif Singularités/Tech, formé de Léa Rogliano et Christophe Boucher, avec leur installation VR "Web Neutrality".

Tomo, avec son court-métrage "Hotel LifeBlood".

Maxime Lambert, avec son installation visio-cinétique "Zootropes".

Kaspar Ravel & le G.A.C. sous le nom Exquisite Glitch, avec le film collectif et psychédélique Rejecting Instructions.

Sirius Liège Coding School, avec leur installation collective "Face the issues".

Charlotte Lavandier et son court-métrage poétique et érotique.

Martin Soumagne et ses réalisations Tout s'écoule & Les jours se ressemblent.