Le propos de Sonöns est de pouvoir jouer de notre regard pour venir lui dérober tout sens de la perspective. C’est ici par le biais du geste, capturé par des capteurs optiques, que le spectateur va lui-même déformer le contenu visuel projeté dans la sculpture pour chercher à reconstituer ou non les images dissimulées au sein du dispositif.

L’anamorphose demande habituellement au regardeur de se déplacer pour trouver le bon axe afin de la faire surgir. Sonöns invite ici le public à devenir maître de sa propre illusion optique et à faire dériver les images pour en faire surgir de nouvelles. Nous voulons inviter le spectateur à interroger sa manière de percevoir les mécanismes de mises en perspective des formes en lui donnant les ficelles des systèmes mis en place pour tromper son œil.

Sonöns résonne musicalement grâce à des transducteurs placés dans sa structure. Il émerge de la sculpture un design sonore qui accompagne les flux d’images. Les gestes du public agissent sur ce magma sonore, déformant les textures de manière analogue au visuel, tissant ainsi un lien soudé entre l’audio et le visuel. La synesthésie opérante vient augmenter la dimension immersive de cette expérience sensorielle.

A l'occasion de la Nuit Blanche de Paris en 2018, invité par le Musée National des Arts Asiatiques - Guimet, Ascidiacea présenta le résultat de ses recherches au sein des collections visuelles et audios du musée effectuées durant l'été et du développement de la sculpture anamorphique Sonöns, pièce maîtresse de l'installation nocturne. En effet, le contenu visuel et sonore de l’œuvre était ici puisé dans les archives du musée et retravaillé par nos soins. La sculpture était accompagnée d’un mapping sur la façade du musée et sur le sol du jardin japonais.

Événements passés :

  • octobre 2018 @ MNAAG / Nuit Blanche 2018 - Paris